Traversée du PIGNE d'Arolla.

Traversée du Pigne d’Arolla par 9 alpinistes du club de montagne CAIRNS le 23 juin.

Un répit annoncé dans la météo incertaine de cette fin de printemps permettait aux 9 alpinistes de CAIRNS d’espérer une atteinte de cet objectif au programme 2013 de l’association : réaliser l’ascension du Pigne d’Arolla par une traversée allant de la cabane des Dix à la Cabane des Vignettes.
Il s’agit d’une course de difficulté technique modérée mais nécessitant une bonne endurance afin de pouvoir progresser longtemps sur des terrains raides, crampons au pied.
Départ donc le samedi 22 juin dans la bonne humeur afin de rejoindre Arolla ( Valais suisse ), notre base de départ à 2000m d’altitude.
A partir d’Arolla, nous prenons le sentier d’accès à la cabane des Dix. Le cheminement est facile et agréable dans un premier temps ; puis il devient petit à petit plus difficile du fait d’un enneigement tardif dans le vallon d’accès au fameux « pas de chèvre » : petite échancrure munie d’échelles qui permet de redescendre vers le glacier de Cheillon . Au bas des échelles, nous progressons sur une vire en fort mauvais état suite à un hiver dur et prolongé , ce qui mobilise toute notre vigilance.
Après 1 heure de marche sur le glacier et le franchissement de plusieurs bédiaires, nous arrivons à la terrasse du refuge des Dix permettant une très belle vue sur la face Nord du Mont Blanc de Cheillon ainsi que sur l’itinéraire que nous emprunterons le lendemain.
Nous gouttons alors à une soirée fort agréable au refuge : bonne humeur, excellent accueil et repas original pour un tel site ( le changement de gardien cette année n’a décidément rien changé à la grande qualité de ce refuge ).
Après une nuit réparatrice, c’est enfin le vrai départ pour les 3 cordées constituées : nous attaquons au lever du jour les pentes raides du glacier de Tsena Refien . Tous les alpinistes étant en grande forme et aguerris sur ce type de terrain, nous parvenons sans difficulté au col de la Serpentine, à partir duquel nous devons gravir des pentes encore plus raides nous séparant du col du Brenay.
A partir de ce dernier, il ne nous restait plus qu’une vingtaine de minutes pour atteindre le sommet, enthousiasmés d’avoir atteint notre objectif et de pouvoir contempler les magnifiques sommets environnants : en premier lieu le Cervin, mais également la Dent Blanche, la Dent D’Hérens et un peu plus loin le Mont Blanc.
La descente vers le refuge des vignettes, quoique plus facile, resta éprouvante en raison de la mauvaise qualité de la neige qui freinait considérablement notre progression ( versant exposé au sud est ). Tous les équipiers arrivèrent fourbus au refuge et une grosse pause permit de ressemblait nos forces pour redescendre dans la vallée : cela fut fait sans difficulté, d’abord sur les gros névés sous le refuge, ensuite sur le beau sentier qui serpentait sur le flanc de la moraine et enfin au milieu de la végétation qui petit à petit refit son apparition.

Pascal BUCHER.