Détours alpestres du Hohneck et du Tannet.

C'est au petit matin que nous prenons le train à Saverne pour rejoindre la vallée de Munster. Quelques correspondances plus tard, nous voilà arrivé à Metzeral d'où nous entamons notre périple de deux jours sous un ciel de bonne augure. Remontant de la pittoresque vallée de la Wormsa, nous arrivons au Lac du Fischboedle qui est particulière bucolique en cette saison. Ses eaux sombres reflètent la forêt alentour toute parée de couleurs automnales éclatantes. Nous continuons l'ascension pour rejoindre la croupe des Spitzkoepfen où le sentier s'engage dans une traversée plutôt montagnarde : pierrier, éboulis, roches aménagés. Il est également l'occasion d'admirer la forêt primaire du Wormsawald.

Après une petite pause au soleil, nous repartons ragaillardis pour une descente jusqu'à l'Altenweyer, lui aussi serti dans un écrin de végétation aux couleurs enflammées. Nous enchaînons la remontée vers le Kastelberg où le sentier des névés qui offre un panorama superbe sur le massif du Hohneck. Nous passons au sommet de ce dernier pour rejoindre ensuite le Col de Falimont. Au fond du Frankenthal où la tourbière ferait penser à un encrier. Et nous voilà déjà parvenus au refuge des Trois Fours où les gardiens s'affairent pour le repas du soir.

Pour notre seconde journée, nous partons dans les brumes circonstancielles pour la saison. Le ciel est un peu chargé et il déversera quelques bruines au long de la matinée. Nous traversons le Col de la Schlucht, qui est des plus déserts, pour rejoindre les Hirschfelsen. Le sentier y devient plus engagé et passe à flanc de roche à l'aide divers aménagements : échelles, mains courantes, grand escalier. Nous passons ensuite à la tourbière du Missheimle qui contrairement à celle du Frankenthal, est complètement comblée, illustrant ainsi un stade plus avancé de la vie d'une tourbière. Après la station du Tanet, nous passons au Lac Vert et arrivons le Lac des Truites toujours spectaculaire dans son cirque glaciaire.

Alors que nous prenons doucement le chemin de la vallée, le ciel se déchire laissant passer de plus en plus de rayons du soleil qui viennent embraser les paysages superbes que nous contemplons depuis notre itinéraire en balcon. En attendant le train, nous profitons encore un peu de douceur à la terrasse d'un café de Munster, alors que plus au nord il tombe des cordes à ce que l'on dit...

Guillaume BROCKER